Ce jour où Strasbourg
s'envola pour les étoiles...

La course du temps a finalement rattrapé l'historique planétarium strasbourgeois, devenu obsolète après quelque 40 années de bons et loyaux services. Mais l'équipement, abandonné au profit d'un nouveau site où se projette le futur de l'Université, a en son temps propulsé les Strasbourgeois dans les étoiles. Dans le sillage des missions Apollo et de 2001, Space Odyssey...

Photo archives DNA

Les étoiles, ces années-là, sont un monde encore presque vierge. Quatre ans plus tôt, en juillet 1969, la mission Apollo XI s'est posée en plein coeur de la mer de la Tranquillité, sur la Lune. Neil Armstrong et Buzz Aldrin, en quelques pas, sont entrés dans l'Histoire de l'humanité. Et l'humanité en question a tout vu à la télé, petite lucarne sur le monde qui ne s'est vraiment installée dans les foyers que depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui, à l'heure de la 5G et des satellites propulsés quotidiennement dans l'espace, on peine à l'imaginer.

Dans un tel contexte, la lecture des Dernières Nouvelles d'Alsace du jeudi 22 février 1973 a tout d'une invitation à rêver. On y brosse le retour en grâce de l'astronomie, jusque dans les écoles, où la commission Lagarrigue a décidé d'instaurer l'étude de la discipline en classe de quatrième. Mais à Strasbourg, on peine à lever les yeux vers le ciel. On peine, car le bon vieil observatoire, édifié en 1880 à l'Esplanade, "n'observe plus". "La grande lunette est toujours là, mais elle est aveugle", raconte l'article de l'époque. En cause, "les lumières de la ville et surtout de l'Esplanade, qui rendent l'observation difficile, voire impossible". Triste sort pour cet héritage de l'empereur Guillaume Ier et de l'Annexion, bâti entre 1876 et 1880 autour d'un élément central devenu célèbre, la fameuse coupole contenant le "Grand Réfracteur". La lunette qui fut la plus grande de son genre en Europe et qui reste, aujourd'hui encore, la troisième de France, après celles de Nice et Meudon.

Pourtant, Strasbourg rêve d'étoiles. Et d'un outil qui lui permettrait de partager ces ambitions stellaires avec toute la population. C'est l'astrophysicienne haut-rhinoise Agnès Acker qui en pose les fondations : ce sera un planétarium. Un mot peu familier à l'époque, que l'on décrit en ces mots : "C'est d'abord une salle de spectacle. C'est la mise en scène grandiose du mouvement céleste, le spectateur ayant de la voûte céleste une vision de tous les points de la Terre et, selon les programmes, de toutes les latitudes et même à travers les âges." Un tel équipement n'existe alors qu'à Paris, et à travers l'Europe à Munich, Bruxelles, Lucerne. Reste à espérer que les astres soient alignés pour que le rêve devienne réalité...

1978 : et soudain, une coupole...

Cinq ans plus tard, la question du planétarium reste posée. Mais une drôle de coupole, installée dans l'aula du palais universitaire, pourrait bien tout changer...

Le projet met du temps à s'imposer comme une évidence. Mais l'idée d'un planétarium fait son chemin, doucement mais sûrement, et notamment en septembre 1978, à la faveur d'une exposition astronomique organisée par l'Observatoire de Strasbourg. Le joyau de la manifestation ? Il est caché dans l'écrin du palais universitaire : c'est là que les techniciens de la société VEB Carl Zeiss Jena ont monté une drôle de coupole qui va donner une réalité au fantasme. Transportée en pièces détachées depuis Iena, en matière plastique et fibre de verre, elle affiche un diamètre de huit mètres et trône, imposante, dans l'aula du bâtiment germanique. Elle cache, surtout, un bien beau trésor en son sein : un appareil de projection Zeiss-Klein Planetarium deuxième version (ZKP2).

L'incroyable machine n'existe qu'en trois exemplaires dans ce format mobile. Et elle fait l'événement par ses capacités exceptionnelles. "Commandé manuellement à partir d'un pupitre truffé d'une multitude de boutons ou automatiquement à l'aide de cartes-programmes, le ZKP2 montre 5900 étoiles sur les deux hémisphères célestes où, à l'oeil nu, on n'en distingue que 4700 environ. Des projecteurs supplémentaires permettent de reproduire la Lune, le Soleil, planètes et comètes", raconte l'article de Willy Bodenmuller, qui évoque un spectacle "fascinant". Et dans son sillage, c'est évidemment l'idée d'un planétarium strasbourgeois qui ressurgit, au détour d'un argument : "Une réussite de cette exposition serait la meilleure preuve que Strasbourg, que l'Alsace a bien mérité un planétarium." De fait, il n'a jamais été si proche...

La municipalité finance...

Fin janvier 1980, le projet de planétarium peut enfin s'installer dans l'actualité strasbourgeoise : la Ville alloue une enveloppe d'1,13 million de francs (490 000 euros de 2019) à sa réalisation.

Les élus strasbourgeois aussi sont sensibles aux merveilles de l'univers : fin janvier 1980, ils votent un budget pour la réalisation d'un planétarium à Strasbourg. La localisation en est connue : ce sera dans un bâtiment du XIXe siècle au fond du jardin de l'observatoire. Mais saura-t-il remplacer l'observation de l'espace ? Dans le contexte strasbourgeois de brumes et de pollution atmosphérique, l'animatrice du projet, Agnès Acker, y voit une belle opportunité de remplacer l'observation à l'oculaire d'un téléscope, quand bien même l'on reste loin de la réalité : "Le planétarium doit d'abord sensibiliser les gens, explique-t-elle. Après, quand ils verront le vrai ciel, ils regarderont avec d'autres yeux. Le planétarium est un remplacement quand il fait mauvais, mais surtout, c'est une école. Une école pour ouvrir l'esprit des gens."

Et quelle école ! Du ciel strasbourgeois du jour aux étoiles vues par les aborigènes d'Australie, de la voûte céleste des Cantonais à celle des premiers dinosaures, le planétarium pourra tout projeter, car la machinerie est une merveille d'optique et de mécanique. "Le projecteur principal est constitué de deux énormes boules métalliques percées de petits orifices, détaille l'astronome. Une des boules sert à projeter l'hémisphère nord, l'autre l'hémisphère sud. les orifices sont composés de petites plaques en cuivre percées de petits trous. Chaque trou correspond à une étoile et derrière chacune de ces plaques il y a une lentille qui projette l'image de milliers d'étoiles sur un écran hémisphérique qui rappelle la voûte céleste".

Reste à savoir quelle ambition Strasbourg pourra assumer. Car une telle technologie a un coût, qu'il va falloir assumer. Raison pour laquelle les promoteurs du projet envisagent plutôt un petit planétarium de huit mètres de diamètre - le projecteur le moins onéreux, pour un tel format, coûte déjà plus de 540 000 francs (235 000 euros en 2019) avec l'inflation à l'époque ! Ce qui semble acquis en revanche, c'est que l'équipement investira l'une des salles méridiennes de l'observatoire. Le président de l'Université, M. Marcoux, a donné son aval à l'Association des amis du planétarium de Strasbourg, qui s'est constituée pour gérer le dossier. A sa tête, Agnès Acker, soutenue par le directeur de l'observatoire, M. Florsch, et le directeur du département de l'éducation permanente de l'Université, M. Pelletier. Un gage de sérieux pour ce projet qui doit valoriser la science avant tout, et non pas "projeter des Martiens ou des ovnis". Pour Agnès Acker, la ligne directrice est claire : "Le monde est assez beau sans qu'on ait besoin d'inventer des fadaises irréelles..."

Et puis les étoiles...

Le temps a filé à la vitesse de la lumière. Nous sommes en novembre 1981, et le planétarium de Strasbourg est à un mois de l'ouverture...

Les années passent , et avec elles s'envolent les initiatives pour la conquête de la galaxie. Dans les DNA du 10 novembre 1981, l'on parle d'Ariane et de Columbia, ces fusées qui vont "commercialiser" l'espace. Mais la connaissance des étoiles n'a pas encore infusé dans la population. Qu'à cela ne tienne : le planétarium est proche de l'ouverture, à Strasbourg, et on fonde de gros espoirs sur son potentiel pédagogique.

Le projecteur est en place, qui diffusera les milliers d'étoiles sur l'écran du nouvel équipement. Le choix s'est finalement porté sur un outil de la marque américaine Spitz, explique à l'époque Agnès Acker. "A côté de ses performances optiques, cet appareil est entièrement équipé de microprocesseurs à la place de pignons... C'est le seul instrument de sa catégorie à automatisation complète. Nous avons enregistré des programmes - et puis ça tourne tout seul."

70 spectateurs pourront prendre place sous la coupole, et sont invités à y retourner régulièrement puisque "un nouveau programme sera lancé tous les deux mois, à raison de dix séances hebdomadaires". Des sessions en langue allemande sont également prévues, et l'on en apprend davantage sur le budget final, sachant que la municipalité en a financé les instruments (coupole, projecteur, pupitre). L'enveloppe finale, considérable, atteint les 3,5 millions de francs. La gestion du planétarium est confiée à l'Université Louis-Pasteur, et la direction scientifique à Agnès Acker. On peine à mesurer l'innovation, dans un monde où les ordinateurs personnels n'ont pas encore trouvé leur place dans les foyers. Strasbourg sera la cinquième ville de France à disposer d'un planétarium, après Paris, Marseille, Reims et Nantes. Presque un "retard", dans une ville où les étoiles ont droit de cité depuis le XIVe siècle, relève Willy Bodenmuller, qui rappelle l'existence des planétaires des horloges astronomiques, dont la plus récente, exécutée par Schwilgué à la cathédrale, date de la première moitié du XIXe siècle... Pas pour rien, donc, que les DNA s'intéressent de près à l'affaire, multipliant les concours et les quiz dans leurs pages pour accompagner l'événement.

Un planétarium sur orbite

Le planétarium strasbourgeois ouvre ses portes au public le 16 décembre 1981. Mais il faut attendre un mois de plus pour célébrer son inauguration. L'événement s'offre de pleines pages dans le quotidien alsacien...

La nouvelle directrice du planétarium, Agnès Acker, se charge pour l'occasion de prendre elle-même la plume pour présenter l'équipement, le 29 janvier 1982 dans les DNA. C'est l'occasion pour la scientifique de pourfendre les représentations traditionnelles de l'espace : en quelques mots, l'astronome rappelle que l'univers n'est pas le champ de bataille de guerres intergalactiques comme celles qui font florès, en mode space opera, dans les cinémas. Il n'est pas non plus devin, au service de ces "destins qui s'élaborent de façon magique à travers les fumeuses prédictions des horoscopes".

Le planétarium, insiste-t-elle, est là pour faire oeuvre de pédagogique. A travers lui, une seule promesse, celle de profiter d'une authentique "machine à voyager dans l'espace et dans le temps". Son projecteur, le modèle Spitz 512 est une première en France, il est le second en Europe après celui installé à Erkrath, non loin de Düsseldorf. Et il jouit d'une innovation qui le place en pointe de ce genre d'équipements :"Les images des étoiles brillantes sont formées non par des trous de plus en plus grands à mesure que l'étoile augmente d'éclat, mais à l'aide de petits projecteurs individuels à ouverture variable". L'intérêt ? "Les étoiles apparaissent comme de petits points scintillants et colorés selon leur température de surface".

Le programme des projections se précise, et les projets affluent déjà, comme le public, relève enfin la scientifique. C'est de bon augure pour la suite, et pour la mission que s'est confiée l'équipe en charge de l'équipement. Une haute vision de la promotion de la science à la clé : grâce au planétarium, "l'esprit des jeunes et des adultes pourra s'éveiller au goût de l'observation réfléchie des astres réels, à la beauté du ciel nocturne et à la connaissance de la position insignifiante et pourtant prodigieuse de l'homme dans l'univers..." Dans la foulée, des myriades d'étoiles s'allument sur la coupole du planétarium, sous les yeux d'un public estomaqué. Elles ne s'éteindront plus pendant près de quarante années...

Clap de fin le 6 novembre

Photo CNRS - Nicolas BUSSER

Photo CNRS - Nicolas BUSSER

Photo CNRS - Nicolas BUSSER

Le Planétarium du Jardin des sciences, rue de l’Observatoire, fermera définitivement ses portes au public le 6 novembre. Deux événements, « Éclipse partielle de Soleil » et « Clap final pour le Planétarium », ponctueront la fin de cette salle de spectacle, qui a accueilli plus d’un million de visiteurs en 40 ans.

Un article de Valérie WALCH, 22/10/2022

Enfants, adultes, scientifiques et autres curieux auront la chance de découvrir le nouveau Planétarium, dont la construction s’achève actuellement boulevard de la Victoire, dès le printemps 2023. En attendant, il leur reste quelques jours pour profiter de l’ancien Planétarium du Jardin des sciences, rue de l’Observatoire.

Deux événements ponctueront ses dernières semaines d’activité. Le premier s’inscrit dans le cadre de l’éclipse partielle du Soleil, ce mardi 25 octobre de 10 h 30 à 14 h. Envie de voir la Lune grignoter le Soleil ? Les visiteurs sont invités à observer et comprendre ce phénomène céleste avec l’équipe du Planétarium et les astronomes amateurs de la SAFGA (une association de passionnés d’astronomie en Alsace). L’événement sera célébré dans tout le Grand Est, avec les planétariums de Reims et d’Épinal, grâce au soutien de la Région Grand Est au Planétarium du Jardin des sciences. À Strasbourg, rendez-vous est fixé au 13, rue de l’Observatoire. Les séances auront lieu à 10 h 30, 11 h, 12 h, 12 h 30, accompagnées d’une observation avec les astronomes amateurs. À partir de 7 ans. Entrée gratuite. Réservation obligatoire : jds-reservation.unistra.fr

Le deuxième rendez-vous marquera le « Clap final pour le Planétarium », dimanche 6 novembre de 10 h à 18 h. Ce jour-là, le public est invité à assister aux toutes dernières séances du Planétarium, ouvert il y a 40 ans ! L’équipe de médiation proposera de contempler une dernière fois les étoiles qui ont marqué l’année de son ouverture en 1982 et de découvrir les coulisses du lieu… avant que les nouvelles étoiles de 2023 s’allument dans le nouveau Planétarium. Séances à 10 h, 11 h, 12 h, 13 h, 14 h, 15 h, 16 h, 17 h, 18 h. Durée : 45 minutes. À partir de 7 ans. Tarif unique : 6 €. Réservation obligatoire : jds-reservation.unistra.fr

Le projecteur d’étoiles, objet patrimonial

Le Planétarium de la rue de l’Observatoire n’accueillera plus de public après le dimanche 6 novembre, excepté les scolaires, qui pourront fréquenter la salle jusqu’au vendredi 16 décembre 2022. Par la suite, le lieu servira dans un premier temps de salle de test et de production pour les séances du nouveau Planétarium. Dans un second temps, l’écran, les sièges et la régie seront démontés afin de créer des espaces de travail pour les scientifiques de l’Observatoire. À noter que le projecteur d’étoiles, devenu un objet patrimonial, sera exposé dans la salle d’attente du nouveau Planétarium.

Les travaux de construction du nouveau Planétarium du Jardin des sciences s’achèveront avec la pose du dôme écran, fin 2022. Figurant parmi les événements phares de l’Université, la seule en France à exploiter ce type d’équipement, ce projet s’inscrit dans le vaste programme de l’Opération Campus et comprendra l’accueil général du Jardin des sciences, la nouvelle salle du Planétarium, ainsi qu’un jardin ouvert au public. Véritable écrin de culture, le nouveau Planétarium a pour objectif de sensibiliser tous les publics à l’astronomie, l’espace et à la démarche scientifique. Il ouvrira ses portes au public au printemps 2023.

Photo DNA

Le nouveau planétarium devrait ouvrir au printemps 2023

Démarrés en 2020, les travaux avancent bon train sur le chantier du nouveau planétarium de l’Université de Strasbourg. Tandis qu’à l’extérieur du cône, la pose du bardage bois se termine doucement, à l’intérieur du bâtiment, on se consacre ces jours-ci au coulage de la chape de béton.

De Valérie Walch, article publié le 14 avril 2022

Photo L. REA

Photo L. REA

Photo L. REA

Le dôme qui supportera le nouvel écran a été posé il y a déjà presque un an , mais il faudra encore patienter un peu avant d’assister aux premières projections dans le nouveau planétarium de l’Université de Strasbourg … Initialement prévue fin 2022, l’ouverture de ce nouvel outil de sensibilisation et d’éducation des publics à l’astronomie et à l’espace, dont la construction a démarré en septembre 2020, est désormais prévue « au printemps 2023 », espère la responsable du planétarium au Jardin des sciences de l’Unistra, Milène Wendling. Dans l’intervalle et pour fêter les 40 ans du planétarium (inauguré en janvier 1982), le public peut continuer à profiter des installations actuelles, sises au cœur de l'Observatoire astronomique – où une riche programmation est actuellement proposée pour tous les publics.

Après une phase de calme relatif, les travaux avancent bon train, tant au sein du planétarium lui-même (le bâtiment de forme conique) que dans le bâtiment cylindrique qui le jouxte. À l’intérieur, la pose du revêtement acoustique est terminée. L’heure est au coulage de la chape et à l’application des enduits de plâtre. Au-dehors, le bardage en bois brûlé brut achève d’habiller la structure bois. Les grilles en fer forgé qui ferment le futur jardin – où les plantations devraient démarrer à l’automne- vont également être déposées et restaurées.

L’expérience d’un voyage
dans l’univers

D’une capacité d’accueil de 138 places, dont quatre PMR - « soit le double de la capacité actuelle », rappelle aussi Milène Wendling-, le nouveau planétarium, incliné à 18°, abritera un dôme écran de 15 mètres de diamètre, « acheminé en direct des États-Unis et qui devrait être installé d’ici le mois de septembre ». Il sera doté d’un simulateur astronomique, sorte de « mini-univers » représentant le ciel vu depuis la Terre. « Entièrement numérique, il offrira au public l’expérience d’un voyage dans l’univers, à moindre coût et en toute sécurité ! » promet-elle, des étoiles (déjà) plein les yeux. « On pourra à la fois y admirer le ciel étoilé de Strasbourg et aller voir les anneaux de Saturne, avec de vraies images issues des données de recherches. » Pour plonger doucement les visiteurs dans l’ambiance et « passer du jour à la nuit », les architectes (Frenak & Jullien) ont imaginé un bâtiment où l’éclairage diminuera à mesure qu’on approchera de la salle de projection, et où tout – excepté les fauteuils, couleur bleu nuit, et le dôme écran tout blanc — sera noir mat.

Inclinée à 18°, dotée d'un dôme-écran de 15 mètres de diamètre, la nouvelle salle de projection comptera 138 places, soit le double de la capacité actuelle.   Document Frenak & Jullien

Inclinée à 18°, dotée d'un dôme-écran de 15 mètres de diamètre, la nouvelle salle de projection comptera 138 places, soit le double de la capacité actuelle.   Document Frenak & Jullien

Inclinée à 18°, dotée d'un dôme-écran de 15 mètres de diamètre, la nouvelle salle de projection comptera 138 places, soit le double de la capacité actuelle.   Document Frenak & Jullien

Accolé à la salle de projection, le futur accueil du Jardin des sciences, dans lequel on entrera côté boulevard de la Victoire, sera doté d’un hall vitré et lumineux, d’une cafétéria et d’une petite boutique. « Un espace polyvalent y est aussi prévu, qui permettra d’organiser des animations pour les scolaires, ainsi que d’autres types d’événements », explique la responsable du planétarium.

Outre la sensibilisation des publics, ce nouvel outil permettra de proposer des événements en lien avec l’actualité astronomique et spatiale. Il fera également « le lien avec la recherche scientifique locale, grâce à la visualisation des données de recherche sur l’écran-dôme ». Le terrain qui l’entoure sera transformé en « jardin arboré et ouvert », auquel on pourra accéder tant par le boulevard de la Victoire, côté tram, que par la rue de l’Université, via quatre entrées.

Pour plus d’informations, une page internet est dédiée au nouveau planétarium et permet de suivre l’avancée du chantier : https://jardin-sciences.unistra.fr/planetarium/un-nouveau-planetarium/

Photo L.REA

Photo L.REA

Photo L.REA

Photo L.REA

Photo L.REA

Photo L.REA

Un pôle dédié
à la culture scientifique

Par Valérie Walch (29/09/2020)

« La construction du nouveau planétarium, attendue depuis plusieurs années et qui a nécessité une longue phase de préparation en amont, s’inscrit dans le cadre plus vaste de l’Opération Campus », rappelle le vice-président Patrimoine de l’Université, Yves Larmet. « Le projet a été pensé de façon à mieux s’articuler avec le musée zoologique voisin – actuellement fermé pour rénovation, NDLR- , mais aussi avec le Jardin botanique et son musée de sismologie, ou avec le musée de minéralogie. » « Sans oublier le musée des moulages de la collection d’archéologie classique, au sous-sol du Palais U », complète Sébastien Soubiran, directeur adjoint du Jardin des Sciences.

« L’idée est de faire ici, au cœur de la Neustadt, labellisée par l’Unesco en 2017 , un ensemble favorisant les synergies ; un vrai pôle dédié à la culture scientifique, tout en ouvrant plus encore l’Université sur la ville, dans l’esprit de l’Université allemande de l’époque. À travers un musée et un cinéma, il y a à la fois tout un patrimoine scientifique et tout un discours sur cette science, son histoire et son actualité à faire vivre », insiste Mathieu Schneider, vice-président Sciences en société de l’Université de Strasbourg. Et de rappeler que le planétarium dépend de l’Université – une exception en France — et est à ce titre véritablement « à l’interface entre un public et une recherche ».

Combien ça coûte ?
Le budget global de l’opération, dont l’Université est le maître d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre étant assurée par le cabinet d’architectes Frenak & Jullien, est estimé à 10,43 millions d’€ financés par l’État, dans le cadre de l’Opération Campus, à hauteur de 8,93 millions d'€, le FEDER (Fonds européen de développement régional délégué à la Région Grand Est) pour 1 million d'€ et l’Eurométropole à hauteur de 500 000 €.

Document cabinet Frenak & Jullien Architectes
Document cabinet Frenak & Jullien Architectes
Document cabinet Frenak & Jullien Architectes
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